Comment choisir son moniteur ?
02
Fév
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Des moniteurs, il y en pour tout les goûts, tout les besoins et tout les usages. Du mini-moniteur de terrain au moniteur de référence 30 pouces, moult options et fonctionnalités composent la richesse d’une offre parfois difficile à décrypter.
LCD ou OLED ? 8 ou 10 bit ? Trouver la réponse adaptée à son besoin est une tâche complexe. Regard sur les principaux critères de sélection à connaître pour orienter son choix.
1. LES MONITEURS DE TERRAIN
Parmi les couramment appelés « moniteurs de terrain », il est plusieurs typologies à distinguer. Ici, on choisira selon ses besoins mais également selon son équipement de tournage. De l’écran de monitoring pour petite caméra à l’écran broadcast pour tourner en extérieur s’offrent de nombreuses options et possibilités. Evidemment, la question financière reste récurrente mais le budget alloué à l’achat d’un moniteur sera fonction du matériel déjà en votre possession. Reste donc à choisir !
A. Les moniteurs viseurs
Sa fonction première sera, vous l’avez compris, le cadrage. Généralement entre 5 et 7 pouces, ces moniteurs viennent le plus souvent assister un DSLR ou une petite caméra comme écran secondaire. Cependant, l’arrivée récente des micros caméras dans l’univers professionnel vient certainement changer la donne et confère à ces mini-moniteurs la possibilité de s’exprimer comme moniteur principal. Oui, le Video Assist 5’’ de Blackmagic en est le parfait exemple.
L’entrée de gamme offrira un simple monitoring image quand les plus avancés de ces modèles proposeront les outils professionnels classiques (vectorscope, waveform, assistance à la mise au point)
B. Les moniteurs enregistreurs
Les moniteurs enregistreurs viennent à la fois proposer un monitoring plus abouti et déverrouiller les possibilités d’enregistrement de votre caméscope / DSLR. Exemple très concret : Le GH4 ne permet pas d’enregistrer une vidéo 4K en RAW. Le Shogun d’Atomos viendra combler ce manque. Généreux, il proposera également une profondeur de couleur 10bit. Sympa !
Il serait draconien de lister toutes les options et possibilités déverrouillées par ce type de moniteur, puisqu’elles ne s’arrêtent justement pas au monitoring. Il faut ici retenir que lesdites options seront fonction de la philosophie du fabricant comme du prix de l’appareil. Car oui, l’écart de prix sera démultiplié : comptez 500euros pour l’entrée de gamme, multipliez par 10 pour les outils les plus complets.
C. Les moniteurs broadcast
Nulle débauche de fonctionnalités : l’outil sera principalement consacré à l’image, permettant au réalisateur / chef op / client de regarder le résultat sur écran de ce qui est tourné un peu plus loin. Il est deux types d’applications principales à cet outil. Premièrement, installé devant les sièges de l’équipe dirigeante et du client du film pour un regard précis sur la vidéo captée. En seconde configuration, il peut tout à fait servir à monitorer une captation délicate, type grue / long travelling sur dolly… Bien évidemment, ces possibilités s’ajoutent et se multiplient au gré de vos besoins, mais elles restent les deux principales raisons d’être de ces moniteurs de terrain grand format.
2. LES MONITEURS DE STUDIO
Autre utilité, autre besoin. De l’étalonnage d’un spot de publicité à la composition d’un film d’animation en passant par le monitoring en direct, les applications de ces moniteurs sont nombreuses et variées. Ici, on trouvera des moniteurs économiques, dédiées au visionnage du cadre, de la mise au point et au travail du réalisateur de direct derrière son mélangeur, des moniteurs broadcast dédiés à des travaux plus précis et nécessiteux en terme de qualité, puis les célèbres moniteurs de cinéma, dits « moniteurs de référence ».
A. Les moniteurs économiques
Il est des configurations dans lesquelles vous aurez besoin d’un moniteur de qualité qui ne soit pas nécessairement muni de toutes les fonctionnalités professionnelles. Ceux-ci sont faits pour ça. Vous avez un flux à observer sans latence, il vous offre ce flux. Sans latence. Efficaces et simplifiés, ils donnent avant tout une exécution propre aux attentes de leurs utilisateurs. Que vous soyez dans un car ou sur un plateau, vous aurez votre image et toutes les informations nécessaires à une réalisation professionnelle.
B. Les moniteurs broadcast
Cousins des moniteurs broadcast précédemment évoqués dans la partie sur les moniteurs de terrain (ils sont parfois les mêmes), ceux-ci seront plus adaptés à des travaux de post production, d’étalonnage, de motion design… Ici, l’image a son importance. On voudra plus volontiers un écran 10bit, une dalle IPS et une résolution 4K, pour l’exemple. De même, on privilégiera la technologie OLED au LCD. Comme les moniteurs économiques cités ci-avant, ils sauront être plus qu’utiles en car ou en régie, avec une qualité d’image supérieure.
Pour les travaux d’habillage, de graphisme, retouche photographique et animation, ils seront particulièrement pertinents. Ils combinent un budget raisonnable avec des performances adaptées à la plupart des travaux d’image broadcast, publicitaire, corporate et documentaire. S’ils ne sont pas des moniteurs de cinéma, ils s’en approchent, toutes proportions gardées.
C. Les moniteurs de référence
A la portée des productions les plus ambitieuses, ces moniteurs sont clairement tournés vers le cinéma ou le film publicitaire de luxe. Il réunit tout ce qu’il est possible de réunir dans un tel outil, à un prix justifiant un très haut niveau de prestation.
Compatibilité HDR, 4K 60p, taux de contraste hallucinants, tables de correspondances, large gamme de couleurs prises en charge… Autant de fonctionnalités qui viennent consacrer des moniteurs taillés pour les grosses productions.
Dans la cours des grands, nous ne trouverons que des géants. Canon et Sony sont aujourd’hui les seuls à proposer de telles bêtes de guerre. S’il est probable que plusieurs fabricants viennent peu à peu challenger le créneau des moniteurs de références – ce qui mènerait à une baisse des prix de ce type de produit – il leur sera difficile d’atteindre un tel niveau de qualité.
