DZOfilm Vespid Retro : retour à l’âge d’or ?

En 2020, DZOfilm dévoilait leur série Vespid Prime, composée de 7 objectifs couvrant les capteurs full frame. Deux ans plus tard, cette gamme se voit offrir une nouvelle déclinaison : la série Vespid Prime Retro.

 

 

La ligne DZOfilm Retro possède de nombreuses similitudes avec sa grande sœur, la série Vespid Prime, que l’on peut désormais appeler “la série d’origine”.

Tout d’abord, elle reprend les mêmes focales allant de 16mm à 125mm. Ainsi, on retrouve toutes les focales classiques d’une série cinéma comme le 25mm, le 35mm, le 50mm, le 75mm et le 100mm. Cela offre beaucoup de possibilités créatives. Un 90mm Macro sera également disponible prochainement.

 

 

La principale différence entre ces deux séries, c’est le coating (revêtement censé réduire les lumières parasites). Bien que la série Vespid Prime connait un réel succès, son style d’image très moderne ne s’adapte pas aux looks requis sur certaines productions. C’est pourquoi DZO a décidé de compléter sa gamme sans aucun revêtement anti-reflets. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’effet est saisissant. Notamment sur le 16mm qui parvient à capter absolument n’importe quelle source de lumière (même celle du ciel) et générer un halo lumineux autour.

 

Les flares de la série Vespid Prime Retro sont volontairement très visibles.

 

Il en résulte des images avec un cachet beaucoup plus “vintage” avec une teinte ambrée, très chaleureuse tout en gardant l’excellent piqué, qui est une des forces de la série Vespid Prime.

 

 

Les objectifs Retro ouvrent tous à T2.1, exception faite du 16mm qui est limité à T2.8. Leur grande ouverture permet de tourner en condition de basse luminosité, mais également d’isoler convenablement un sujet dans un bokeh joliment circulaire et avec une transition très douce.

 

Transitions facilitées par une bague de mise au point de 270°, présente sur toutes les optiques de la série. Les changements de mise au point donnent d’ailleurs lieu à un effet de pompage (focus breathing) très contenu, comme sur la série Vespid Prime.

 

On constate une relative homogénéité dans les tailles et les poids des optiques de la série.

 

Concernant les tailles et poids, la série conserve une uniformité générale permettant de rapidement changer les objectifs sans risquer de déstabiliser la configuration caméra utilisée. Ils varient de seulement 13mm en longueur et 198g en poids.

Concernant le montage sur caméra, le choix est simple puisque la série Retro n’existe qu’en monture PL au moment où nous écrivons ces lignes. Cependant, une monture interchangeable en EF est disponible séparément et DZO travaille actuellement sur plusieurs déclinaisons de leur bague d’adaptation Octopus, qui devraient permettre d’ouvrir la gamme Retro à un plus grand nombre de caméras.

Notez que seule la monture PL est compatible avec la série de filtres Koop de chez DZO. Ces filtres, qui se vissent à l’arrière de l’objectif, permettent au choix d’ajouter des filtres ND ou des filtres à effets artistiques entre l’arrière de votre objectif et votre capteur. Chose particulièrement utile avec le 16mm qui est bombé et ne peut donc pas accueillir de filtres à l’avant de l’objectif.

 

 

La série est livrée dans une valise de transport rigide de très bonne facture, avec tous les emplacements pré-découpés pour pouvoir ranger facilement chaque objectif.

 

 

Pour conclure, la gamme DZOfilm Vespid Retro apporte ce que la série Vespid originale n’avait pas : un supplément d’âme. Un look “vintage” mais pas tape-à-l’oeil qui pourrait décevoir certaines personnes qui espéraient y trouver un look de vieilles optiques des années 60-70. DZO a souhaité trouver un compromis entre héritage et modernité. Le pari semble réussi avec cette série aux flares très marqués, mais aux piqués et aux micro-contrastes résolument très proches des objectifs modernes.

👉 Cet article vous a plu ? Laissez-nous un commentaire, partagez-le et inscrivez-vous à notre newsletter !